Génèse de l’album Cosmogony

Pendant trois ans, Balakumar et Loya ont fait des recherches sur les mythologies indiennes, notamment en parcourant le troisième tome des Védas. Ce qui les a amené à sélectionner celles parlant de la création de l’Univers. Après s’être imprégnés de ces légendes pendant plusieurs résidences, ils ont composé les six pièces de l’album Cosmogony. Les artistes se sont notamment inspirés du mythe du barattage de l’Océan de lait (le Kshirasagara Manthana) avec les dieux et les démons qui secouaient la montagne (Mount Mandara) à l’aide du serpent Vâsuki pour faire sortir l’Amrita (l’élixir d’immortalité). Le deuxième titre de l’album retrace cette histoire : on peut ressentir par les grondements du mridangam, les vagues de l’Océan de Lait qui finissent par tout submerger. L’album a été enregistré sous forme de performance, lors des répétitions, pour notre premier concert aux rencontres de la photographie de Arles en 2022. Nous avons invité le prodige de la flûte bansuri, Shashank Subramanyam à jouer sur les trois derniers titres de l’album. Sur toutes les pièces de Cosmogony , on peut entendre les rythmes des musiques traditionnelles de l’Océan Indien qui rencontrent la musique carnatique. Les instruments acoustiques de l’Inde, l’esraj de Loya, les percussions de Balakumar (mridangam, kanjira, morsing) et les flûtes de Shashank se mélangent parfaitement aux textures et grondements du synthétiseur modulaire, et nous font voyager tout au long de l’album au son du Aum